Auto revue – ercedes-Benz EQA 250

Un crossover électrique aux allures de star

Le petit frère de l’EQC décoche ses flèches et touche le marché fleet en plein cœur : celui des crossovers compacts premium. C’est dire l’importance du rôle qui lui est assigné !

GLA + EQ = EQA

GLA + EQ = EQA

Au même titre que l’EQC est une évolution du GLC, l’EQA est un dérivé du GLA, ce qui en soi est une bonne nouvelle. Le plus petit des crossovers Mercedes déborde en effet de qualités. L’EQA mesure 4463 mm de long, avec un empattement de 2729 mm. Son coffre affiche un volume de 340 litres, soit 95 litres de moins que les 435 litres du GLA. La faute aux batteries !

Mais lorsque les trois parties de la banquette arrière (40:20:40) sont rabattues, le coffre affiche un volume utile de 1320 litres, ce qui en fait un véhicule très pratique au quotidien. En revanche, pour partir en week-end en famille, mieux vaut être un champion de Tetris pour réussir à caser les bagages.

Toutes les qualités d’une star

Toutes les qualités d’une star

Dès que vous prenez la route avec l’EQA 250, vous êtes impressionné par le silence à bord et le sentiment de vous trouver dans un cocon sécurisant et hautement technologique. Mercedes-Benz a clairement opté pour une voie différente de VW, qui a choisi de privilégier la légèreté pour ses modèles ID, au détriment du sentiment de qualité.

Le système numérique MBUX sert efficacement les systèmes d’info-divertissement et de navigation, qui jouissent ici de l’“Electric Intelligence”. Il calcule l’itinéraire le plus rapide et planifie sur base de simulations permanentes les arrêts nécessaires pour le chargement, en tenant compte de la topographie, des conditions climatiques, du trafic et du style de conduite du conducteur.

Perfos modestes, conso élevée

Perfos modestes, conso élevée

Nous activons le mode Sport, prêts à accélérer. Ce qui parait vite inutile… La première impression est qu’une partie de la cavalerie est restée à l’écurie. Avec une puissance annoncée de 190 ch, on serait quand même en droit d’espérer quelques frissons. La fiche technique nous apprend qu’il lui faut 8,9 secondes pour atteindre les 100 km/h, départ arrêté.

La Marque à l’Etoile annonce une consommation électrique WLTP de 17,7 kWh/100 km, ce qui correspond à une autonomie de 426 kilomètres. Le test a été effectué à des températures variant entre 1 et 8°C, ce qui explique en partie – mais pas uniquement – pourquoi nous avons enregistré une consommation moyenne de 24,2 kWh/100 km et que nous n’avons pas pu parcourir plus de 275 kilomètres avec la batterie de 66,5 kWh pourtant chargée à fond.

Prix élevé… Mercedes oblige !

En version de base, l’EQA flirte avec les 50.000 euros tvac. L’équipement de série est certes généreux, mais comptez quand même une dizaine de milliers d’euros en plus si vous voulez l’équiper à votre goût. Cela positionne l’EQA en concurrence directe avec le Volvo XC40 P8 Recharge (plus puissant) et l’Audi Q4 e-tron (plus spacieux et moins cher).

Pour ce prix, vous avez droit à un crossover bien fini offrant des capacités de chargement conformes au marché. Il est capable de traiter le courant alternatif triphasé à 11 kWh, de sorte que vous devrez patienter 5 heures et 45 minutes pour recharger à 100% une batterie complètement déchargée. Il peut charger un courant continu à 100 kW, ce qui permet de charger la batterie de 10 à 80% à une borne de chargement rapide en 30 minutes.

L’EQA 250 ne répond pas parfaitement aux attentes en termes de consommation et de prestations. A part cela, c’est un crossover agréable à conduire, pas des plus rapides, certes, mais doté de toutes les qualités que l’on est en droit d’attendre de la Marque à l’Etoile.