Audi Q8 e-tron 55

Auto Revue

Ne dites plus e-tron, mais Q8 e-tron. Depuis son dernier facelift, le cheval de bataille électrique d’Audi a encore gagné en autonomie et en agrément de conduite.

Aérodynamisme optimisé

Aérodynamisme optimisé

Il faut vraiment avoir l’œil aiguisé pour noter les différences entre l’e-tron et le Q8 e-tron. La calandre a subi quelques discrètes modifications en termes de design et d’habillage et les quatre anneaux du logo s’affichent désormais en 2D. Le véritable changement se situe au niveau de l’aérodynamisme. En apportant diverses petites modifications, les concepteurs ont réussi l’exploit de réduire le Cx de 0,26 à un remarquable 0,24 pour la version Q8 Sportback e-tron et de 0,28 à 0,27 pour la Q8 e-tron, à condition d’opter pour les caméras de recul montées sur tige en lieu et place des rétroviseurs extérieurs conventionnels.

A l’intérieur, il faut quasiment sortir la loupe pour noter la moindre différence. La qualité reste optimale et Audi insiste sur le fait qu’elle privilégie de plus en plus les matériaux recyclés.

55 ou 50 ?

55 ou 50 ?

300 kW, 664 Nm, de 0 à 100 en 6,5 secondes (voire en 5,6 secondes si vous activez la fonction Boost)… les prestations de la 55 e-tron sont éloquentes. Mais la différence par rapport à la 50 e-tron n’est pas flagrante. Les deux versions génèrent en effet le même couple, et avec 50 kW de moins, la 50 e-tron fait quasi jeu égal sur le sprint de 0 à 100, à une demi-seconde près.

La grande différence entre la 50 et la 55 se situe au niveau de la batterie. La version de base dispose désormais d’une capacité nette de 89 kWh (95 kWh bruts) et promet une autonomie WLTP moyenne de 500 kilomètres. A quantité de cellules égales, la 55 affiche néanmoins une capacité supérieure, à savoir 106 kWh nets (114 kWh bruts), ce qui lui permet de parcourir une centaine de kilomètres en plus avec un seul cycle de recharge. La différence de prix entre les deux versions nous paraît toutefois exorbitante.

En termes de consommation, la Q8 55 e-tron annonce une fourchette de 20 à 24 kWh/100 km, selon la version. En réalité, comptez 20% de plus, ce qui devrait offrir une autonomie d’environ 400 kilomètres. De série, la recharge électrique peut se faire à 11 kW ou à 22 kW en option à l’aide d’une wallbox. Avec un chargeur rapide, la recharge est plafonnée à 170 kW.

Comportement plus nerveux

Comportement plus nerveux

Dès le premier virage, vous remarquerez que les ingénieurs ont amélioré la vivacité du châssis. Afin d’optimiser la dynamique latérale du véhicule, ils ont aussi modifié le réglage de la suspension pneumatique adaptative fournie de série.

La direction à assistance variable a également été revue, de façon à ce que le véhicule réagisse plus vite à la moindre impulsion donnée au volant. L'effet du rapport de direction directe est soutenu par des paliers de suspension plus rigides. Bref, le Q8 e-tron donne l’impression d’être plus léger alors qu’il ne l’est pas. Au contraire même puisqu’avec ses 2,5 tonnes, il affiche quelques kilos de plus sur la balance que son prédécesseur.

Le Q8 e-tron semble avoir corrigé certains défauts de son ‘prédécesseur’. Pas au point de devenir un coureur de fond carburant à l’eau… mais il a l’air moins lourd et offre, grâce à sa grosse batterie, une autonomie suffisante pour justifier (partiellement) son prix.