Auto revue – VW Tiguan eHybrid

SUV hybride à floraison tardive

VW a attendu jusqu’au lifting mi-carrière pour introduire le groupe motopropulseur de la Golf GTE dans son modèle SUV compact, sans pour autant jouer la carte de la sportivité ou de la frivolité.

Lifting discret

Lifting discret

Fidèle à la tradition VW, le lifting du Tiguan n’a rien de révolutionnaire. La face avant a été redessinée et affiche aujourd’hui quelques traits de la Golf 8. A l’intérieur, la marque propose de nouveaux tissus pour les sièges, mais l’ambiance reste assez sombre. Au niveau de l’habitabilité et du volume du coffre, rien n’a changé. Un des atouts majeurs reste la banquette arrière coulissante.

Le changement le plus notoire porte sur l’interface utilisateur pour l’airco et l’infodivertissement. Ici aussi, le numérique s’impose méchamment – au sens figuré bien sûr. Visuellement, c’est peut-être très gentil, mais à l’utilisation, touches et curseurs virtuels se révèlent souvent moins pratiques. En revanche, le système d’infodivertissement offre plus de possibilités et les icones de l’écran tactile réagissent plus vite qu’avant.

Un moteur bien connu

Un moteur bien connu

La Golf GTE a eu la bonté de partager ses organes avec le Tiguan eHybrid. Lorsque la batterie de 13 kWh est chargée à pleine capacité (elle délivre 10,4 kWh net), l’eHybrid peut atteindre les 130 km/h en mode 100% électrique. Pour ce faire, elle fait appel à un électromoteur de 85 kW. Dans le meilleur des cas, vous pourrez parcourir 50 kilomètres.

Le moteur essence de 1,4 litre et 110 kW (150 ch) n’entre en action qu’une fois la batterie est plate ou lorsque vous voulez lui lâcher la bride. Il entraîne les roues avant via la célèbre boîte ‘maison’ DSG, qui dispose ici de six rapports. Le moteur électrique est intégré dans cette transmission, de sorte que le Tiguan est purement une traction plutôt qu’un 4x4.

Efficace, aussi sans batterie

Efficace, aussi sans batterie

Comme le veut sa vocation de véhicule familial, le Tiguan est particulièrement agréable lorsque vous le conduisez avec souplesse. Mais si vous lui marchez sur la queue, l’essieu avant a tendance à s’emballer.

Avec un style de conduite mixte, nous avons enregistré une consommation moyenne de 4,4 l/100 km (essence) et 10,2 kWh (électrique). Pour rallier la côte au départ des Ardennes avec une batterie déchargée, nous avons consommé 7,4 l/100 km, ce qui est relativement faible pour un SUV à essence.

Un regret : le chargeur embarqué est limité à 3,6 kW, ce qui implique que vous devez patienter un bon 3h30 pour recharger à fond une batterie plate. Des concurrentes plus récentes sont capables de le faire en deux fois moins de temps.

Intelligent et avantageux

Technologiquement parlant, le Tiguan s’inscrit parfaitement dans l’air du temps. Un atout sympa, c’est qu’en combinaison avec le système optionnel Travel Assist, il adapte proactivement la vitesse une fois activé le cruise control adaptatif. Si vous approchez d’un rond-point ou d’un virage serré, il relâche les gaz automatiquement.

Par rapport à ses concurrents – notamment le Hyundai Tucson et l’Opel Grandland X – le Tiguan affiche un prix assez serré. Et en tant que véhicule de leasing, il présente un avantage fiscal sur les deux autres. En effet, son 1,4 litre délivre 110 kW, ce qui limite la TMC à 867€. En face, les moteurs 1.6 du Tucson et du Grandland génèrent 132 kW, ce qui fait grimper la TMC à 2.478€.

Pour une fois, le VW Tiguan n’est pas le plus cher, ni le plus hype, ni le plus sophistiqué. Il fait le job, sans dentelle ni fanfreluches.