Auto revue – DS 9 E-Tense 225

Véhicule premium français à mi-chemin entre deux segments

La DS 9 a le gabarit de l’Audi A6 mais préfère concurrencer la Série 3 de BMW et consorts, tout en offrant (presque) le confort d’une Classe S.

Entre les deux, son cœur balance

Entre les deux, son cœur balance

Avec un empattement de 2900 mm et une longueur totale de 4,93 mètres, la DS 9 s’inscrit parfaitement dans le segment E. Et pourtant DS estime que la 9 mérite sa place dans le segment D, plus haut de gamme, dominé par la Série 3 de BMW et la Classe C de Mercedes.

En matière de look, la DS 9 n’a rien à envier à ses rivales allemandes. Sa silhouette est plutôt sage, mais sa proue déborde d’accents design qui lui offrent son unicité. De profil, elle apparaît comme un long coupé 4-portes, avec malgré tout suffisamment d’espace au niveau de la tête.

Originale… mais sans perdre son identité

Originale… mais sans perdre son identité

Le caractère imposant et sophistiqué de son look se retrouve aussi dans l’habitacle : matériaux raffinés, détails originaux et grand écran central pour l’info-divertissement. La plupart des commandes sont numériques, mais rassurez-vous, il subsiste des commandes physiques.

Le constructeur a conservé certains ingrédients propres à PSA, comme le système d’info-divertissement, qui s’acquitte correctement de sa tâche, sans plus. Question vitesse, graphisme et ergonomie, il ne se distingue pas de celui qui équipe la Peugeot 508 et ne peut donc pas concurrencer les systèmes plus récents qui nous viennent d’Allemagne. Quant à l’actionneur du régulateur de vitesse, il reste situé à gauche sous le volant, de sorte que la commande se fait à tâtons.

La routière ultime

La routière ultime

Cela étant dit, la conduite de la DS 9 est particulièrement agréable. Dans la version Rivoli équipée du pack Opera, l’habitacle est habillé de cuir Nappa jusque dans les moindres recoins. Les sièges – avec chauffage, ventilation et massage intégré à l’avant comme à l’arrière – arborent un joli motif de bracelet de montre, tandis que les panneaux des portières et le tableau de bord se distinguent par d’élégantes surpiqûres.

Mais l’atout majeur de la DS 9 reste incontestablement son confort. L’intérieur est particulièrement silencieux et les sièges sont un réel bienfait pour les fesses et le dos. Nous avons également été bluffés par l’impressionnante capacité de filtrage de la suspension. La suspension pneumatique de la Classe S reste le nec plus ultra, mais cette Française, pourtant nettement plus modeste, digère les pavés, les inégalités et les casse-vitesse avec quasi la même aisance, grâce à l’Active Scan Suspension de série.

Disponible uniquement en version PHEV

Sur la plupart des marchés européens, la DS 9 n’est disponible qu’en version E-Tense. C’est-à-dire en version hybride rechargeable, avec – au choix – une puissance de 225 ch (traction) ou 360 ch (transmission intégrale). La E-Tense 225 reste fidèle à la vocation plutôt sage de la DS 9. La transmission thermique est assurée par un moteur turbo à essence de 1,6 litre, soutenu ou soulagé par un moteur électrique intégré dans la boîte automatique à huit rapports.

La batterie a une capacité de 11,9 kWh et promet une autonomie WLTP de 48 km en mode tout électrique. Toujours selon la norme WLTP, le taux d’émission de CO2 est d’au moins 33 g/km, ce qui fait de la DS 9 un véhicule fiscalement intéressant. Un seul regret : les 180 ch du moteur à essence impliquent une TMC de 2478 euros.

Celui qui cherche une berline hybride rechargeable élégante et plus spacieuse qu’une BMW 320e ou mieux équipée qu’une BMW 520e devrait envisager cette berline française où tout est premium… à exception du système d’info-divertissement.