Auto revue – Mercedes-Benz EQC

Le premier “vrai” Mercedes électrique

Avant l’arrivée du nouveau EQA, cet EQC figure comme le premier “vrai” véhicule électrique du constructeur allemand. Avec son prix revu à la baisse, il se repositionne à la hauteur de l’Audi e-tron, de la Jaguar I-Pace et du BMW iX3.

A armes égales

A armes égales

La base de l’EQC est la même que celle du GLC, avec lequel il partage environ 15% des composants. Quant au format et au look, la parenté est également indéniable. Et pourtant, c’est visiblement un autre véhicule. Avec ses 4,76 mètres, l’EQC affiche 11 cm de plus en longueur, pour une hauteur et une largeur quasi équivalentes.

En ce qui concerne la puissance (408 ch) et le couple (760 Nm), l’EQC prend la tête du segment, l’Audi e-tron 55 quattro devant se contenter de 408 ch et 664 Nm, la Jaguar I-Pace EV400 de 400 ch et 696 Nm et le BMW iX3 – en léger retrait – de 286 ch et de 600 Nm.

La transmission intégrale est alimentée par deux moteurs électriques, un à l’avant et un à l’arrière, qui puisent leur énergie dans une batterie de 80 kWh. Celle-ci pèse environ 650 kg, ce qui porte le poids global de ce SUV à 2,4 tonnes… ce qui n’est pas rien !

Des prestations convaincantes

Des prestations convaincantes

En mode Confort normal, l’EQC offre une conduite fluide mais sans prétentions. En revanche, en mode Sport, attendez-vous à être surpris chaque fois que vous appuyez plus lourdement sur la pédale de droite.

En virage serré, vous vous rendrez compte également que les pneus sont mis à rude épreuve pour contrecarrer sa puissance et maintenir le cap. En effet, ce ‘bouffeur de volts’ n’a aucune peine à livrer des prestations ultra nerveuses. Pour preuve, il atteint les 100 km/h – départ arrêté – en à peine 5,1 secondes.

Autonomie et consommation

Autonomie et consommation

Celui qui veut exploiter pleinement le potentiel électrique a intérêt à oublier l’autonomie annoncée de 413 km (WLTP). Avec une batterie chargée au maximum, le véhicule que nous avons testé n’a jamais dépassé les 347 km, ce qui est relativement réaliste lorsque vous ne roulez pas que sur autoroute, car cela permet de récupérer régulièrement de l’énergie au freinage ou lors des ralentissements en roue libre.

A l’issue du test, nous avons enregistré une consommation de 25,3 kWh/100 km, ce qui reste assez fidèle à la consommation normative WLTP de 22,3 kWh/100 km. Au tarif de € 0,28/kWh, cela représente un coût de consommation électrique réel de € 7,1/100 km.

Chargement lent à relativement rapide

Vous pouvez recharger la batterie du EQC en la branchant sur une simple prise de courant… mais cela implique plus de 41 heures de patience. La solution la plus réaliste est de recourir à une wallbox ou une borne de chargement. La capacité de charge du EQC est de 11 kW. Dans le meilleur des cas, recharger de 10 à 100% vous prendra 7 heures et demie.

Le chargement rapide peut se faire jusqu’à 110 kW (150 kW chez Audi, 100 kW chez Jaguar). Dans ce cas, vous pouvez recharger la batterie de 10 à 80% en une quarantaine de minutes. A 50 kW, cela durerait une heure et demie.

Celui qui roule pour la première fois en mode électrique s’habituera vite à ce Mercedes. L’autonomie n’est pas encore impressionnante, mais la plupart de ses concurrents ne fait pas mieux.