Auto revue – Polestar 2 Long Range Single Motor

Business & Plaisir

Lors de sa présentation en 2020, la Polestar 2 est apparue tout auréolée de lumière. Le véhicule innovant et sportif de l’époque est désormais aussi disponible en ‘entrée de gamme’, nettement moins blingbling et avec un seul moteur. Reste à savoir si la nouvelle-venue a gardé le même capital séduction…

Inspirée d’un modèle californien

Inspirée d’un modèle californien

Le constructeur suédo-chinois aux gènes de Volvo a parfaitement réussi son entrée, avec la présentation d’une première Polestar en version haut-de-gamme, comme le veut l’usage dans le secteur. De ce premier modèle à double moteur, nous avons retenu les performances musclées, l’équipement généreux et le caractère sportif du comportement routier. Mais un tel niveau de qualité a forcément un prix !

Depuis quelques mois, le constructeur propose aussi une version ‘business’ dans la gamme Polestar 2. Privé cette fois de moteur électrique sur l’essieu avant, le nouveau modèle doit se contenter d’une puissance maximale de 231 ch. Il est disponible en version Standard Range (69 kWh) et en version Long Range (78 kWh) – à l’instar d’une célèbre voiture électrique californienne. Le gain d’autonomie n’est toutefois pas énorme, puisque l’une promet un rayon d’action de 470 kilomètres et l’autre de 540 kilomètres.

Suffisamment nerveuse

Suffisamment nerveuse

La fiche technique nous apprend que les deux versions offrent la même accélération, avec un sprint de 0 à 100 km/h en 7,4 secondes. Une performance suffisante pour la plupart des conducteurs – et même pour l’essieu arrière qui a parfois tendance à patiner. La suspension est plutôt rigide. Les adeptes du confort à la française lui reprocheront même d’être ‘ultra sèche’.

Pendant le test, réalisé par temps relativement froid, il nous a paru utopique d’espérer plus de 420 kilomètres d’autonomie. Notre consommation a tourné autour des 22 kWh/100 km, ce qui est nettement plus que celle d’une Tesla Model 3. La Polestar 2 n’est pas équipée non plus d’un système de régénération intelligent qui tient compte du véhicule devant vous, de la vitesse maximale autorisée ou de la topographie, contrairement à la BMW i4.

L’habit fait le moine

L’habit fait le moine

Le prix d’entrée de la Polestar 2 est intéressant, mais si vous visez la batterie Long Range, vous devrez débourser d’emblée 4000 euros de plus, pour un gain d’autonomie de seulement 70 kilomètres. D’autres équipements sont payants également, comme le Pilot Assist (cruise control adaptatif), l’avertisseur d’angle mort, une pompe à chaleur et un chargeur de smartphone à induction.

L’habillage standard des sièges n’a rien de frivole et l’ensemble est relativement austère, un peu à la manière des Volvo V50 d’y il a une vingtaine d’années. Heureusement, vous pourrez vous consoler avec une construction d’excellente facture et le super système d’infodivertissement Android Automotive avec Google Maps et Google Assistant intégrés.

A l’état brut, sans options, la Polestar 2 est plutôt ‘rudimentaire’. Parmi ses atouts, nous retiendrons surtout l’agrément de conduite et la qualité du système d’infodivertissement connecté. En revanche, ne vous attendez pas à ce qu’elle batte des records en termes d’autonomie. Mais comme toujours chez Polestar, l’assemblage et la durabilité sont irréprochables.