Auto revue – Mini Cooper SE Countryman

Un caractère affirmé

Revu et corrigé l’année dernière, le Mini Countryman appartient à nouveau au club fermé des ‘vraies’ hybrides rechargeables – avec en bonus un pack global plus homogène que jamais.

De fausse à vraie hybride

De fausse à vraie hybride

La deuxième génération du crossover Mini date de 2017. Arrivé à mi-carrière l’année dernière, il est donc passé par la traditionnelle case restyling. Ce fut l’occasion également de résoudre le problème fiscal auquel il devait faire face depuis 2018… du moins en Belgique.

Cette année-là, le gouvernement avait en effet décidé de qualifier de ‘fausse hybride’ toutes les voitures PHEV émettant plus de 50 g de CO2 par kilomètre et/ou équipés d’une batterie trop petite. Avec sa batterie de seulement 7,7 kWh, le Countryman S E perdait du même coup tout attrait fiscal. Mais en 2020, la marque a décidé de l’équiper d’une batterie de 9,6 kWh, de façon à ce qu’il puisse à nouveau figurer en bonne place sur la liste des véhicules plébiscités par les conducteurs de voiture de société.

Esthétique et pratique

Esthétique et pratique

En fait, le Mini Countryman représente une offre unique dans le segment des SUV compacts. Aucun autre crossover de ce gabarit ne dégage autant de caractère, avec son capot bombé, la forme fascinante de ses blocs optiques avec leurs traits d’eyeliner prononcés, et son pare-brise avant quasi vertical.

Grâce au design ‘boxy’ de l’arrière, l’habitacle offre un confort agréable aux passagers. Ici, pas de ligne de toit inclinée et claustrophobique comme sur le nouvelle Opel Mokka, par exemple. Quant au coffre de 405 litres, il fait le job. La banquette arrière est rabattable en trois parties, mais elle ne coulisse pas longitudinalement.

Raffiné mais quelque peu gourmand

Raffiné mais quelque peu gourmand

La maison-mère BMW n’en est visiblement pas à son coup d’essai avec ce système de transmission hybride rechargeable. En effet, la synergie entre le 3-cylindres de 1,5 litre et la transmission électrique est absolument parfaite. Dès que vous appuyez sur l’accélérateur, le moteur à essence se réveille pour vous propulser en douceur, graduellement et sans à-coups.

A l’issue du test, effectué à 70% sur autoroute et à 30% sur une alternance de parcours urbains et de routes limitées à 70 km/h, nous avons enregistré une consommation de 9 kWh/100 km et de 6,3 l/100 km. Pourquoi des chiffres aussi élevés ? Notamment parce que sur autoroute, la consommation grimpe allègrement à 7,5 l/100 km, soit plus que la version essence traditionnelle, ce qui s’explique par le poids des batteries et par le manque, voire l’absence d’assistance électrique sur ce type de trajets.

Nombreuses possibilités de personnalisation

A part ça, le Countryman se distingue par son silence sur autoroute, ce qui en fait un compagnon de voyage très agréable. Le cruise-control adaptatif est particulièrement efficace et participe aux bonnes prestations sur autoroute. Ce qui frappe aussi sur routes dégradées, c’est la qualité de la suspension. Les bosses et les nids-de-poule sont quasi imperceptibles, comme si on se trouvait à bord d’une limousine.

Les sièges sport aussi contribuent au confort exemplaire du Countryman. Ils sont proposés de série sur la version Cooper S E All4, avec possibilité de les habiller à votre guise.

Aucun crossover ne rayonne autant que le Countryman. Le Cooper S E All4 offre en outre une conduite très agréable et a retrouvé son attrait fiscal. Mais si vous sollicitez souvent le moteur thermique, ne vous attendez pas à des miracles en matière de consommation.