Auto revue – VW ID.3 Pro S 77 kWh

Autonomie plus que généreuse

Celui qui revendique une autonomie d’au moins 500 kilomètres devrait s’intéresser à la VW ID.3, que l’on qualifie parfois de “Golf du XXIe siècle”. Reste à savoir si cela vaut vraiment la peine d’investir dans des kWh supplémentaires.

100% électrique

100% électrique

Volkswagen a choisi de développer une plateforme électrique à part pour la famille ID. Résultat ? Une habitabilité intérieure généreuse malgré des dimensions extérieures relativement compactes ainsi qu’un rayon de braquage très petit. Même le design indique qu’il s’agit là de plus qu’une simple ‘ Golf électrique’.

Sur certains points, VW a poussé le bouchon très loin – peut-être trop loin. Ainsi par exemple, le poste de conduite est entièrement digital, ce qui signifie que même pour les fonctions les plus courantes, il faut taper plusieurs fois sur l’écran. Le design intérieur est futuriste, mais il semblerait que VW ait renoncé à sa volonté de répondre aux exigences qualitatives et tactiles de sa clientèle.

A chacun sa batterie

A chacun sa batterie

Le gros avantage de l’ID.3 par rapport à ses concurrentes, c’est qu’elle est disponible en plusieurs versions. Le modèle d’entrée de gamme est équipé d’une batterie de 45 kWh et promet une autonomie de 350 kilomètres. La version de milieu de gamme affiche 58 kWh pour un rayon d’action de 425 kilomètres.

Et pour celui qui est amené à rouler beaucoup et notamment sur autoroute, il y a la ID.3 Pro S de 77 kWh qui annonce officiellement une autonomie de 550 kilomètres avec une batterie pleine, ce qui est particulièrement confortable. Cette version haut de gamme dispose d’une puissance de 204 ch ce qui lui permet d’atteindre les 100 km/h, départ arrêté, en moins de huit secondes.

Surpoids

Surpoids

Ce qui frappe d’emblée, c’est que cette version à grosse batterie est nettement plus lourde que la version tout aussi puissante mais dotée d’une batterie de seulement 58 kWh. La fiche technique nous apprend que ce modèle haut de gamme pèse 1.934 kilos à vide, soit 129 kilos de plus que sa petite sœur.

Ce surpoids a incontestablement un impact, d’une part sur les prestations – la version avec batterie de 58 kWh est plus rapide – et d’autre part sur le rendement. Nous avons enregistré une consommation moyenne de 18,4 kWh et avons pu parcourir facilement 400 kilomètres avec une batterie pleine. Avec la batterie moyenne, notre consommation s’est limitée à 16 kWh, pour une autonomie de 300 kilomètres. On pourrait en conclure que la version de milieu de gamme remplit ses objectifs, tandis que la version haut de gamme est victime de son propre poids.

58 kWh et des options… ou 77 kWh ?

Si vous hésitez entre les deux batteries, sachez que l’écart de prix est de 4.000€ – un budget que vous pourriez consacrer à l’achat d’options supplémentaires, car à la base, l’ID.3 pèche au niveau des équipements.

Parmi les options recommandées, citons les sièges ErgoActive avec réglage du soutien lombaire et surtout la pompe à chaleur (1.395€), qui permet de réduire la consommation et par conséquent d’accroître l’autonomie.

A moins de faire vraiment beaucoup de longs trajets, la batterie de 77 kWh est sans doute un peu excessive. Victime de son surpoids, l’ID.3 perd en efficacité, tant au niveau du comportement routier qu’en termes de consommation. La version alternative de 58 kWh remplit parfaitement ses objectifs et offre une autonomie réelle de 300 kilomètres, ce qui suffit généralement.