Les véhicules autonomes ouvrent de larges possibilités…

Qui n’a pas rêvé – hormis les fanatiques du volant – d’utiliser le temps de conduite autrement ? Mais, c'est une autre raison qui intéresse particulièrement les pouvoirs publics : la perspective de réduire l’accidentologie. Un décret est paru le 1er juillet 2021, adaptant les dispositions du Code de la Route et du Code des Transports, pour «permettre la circulation en France, de véhicules équipés de systèmes à délégation de conduite dès leur homologation, et des systèmes de transport routier automatisé sur des parcours ou zones prédéfinis dès septembre 2022. » Qu’est-ce-que cela va changer exactement ?

Ce changement de notre Code de la Route cette année centenaire peut sembler simple, mais il n’en est rien. Ainsi, le décret du 1er juillet 2021 fixe-t-il :

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  le régime de responsabilité pénale pour permettre au conducteur de dégager sa responsabilité à la condition que le système de conduite automatisé fonctionne conformément à ses conditions d'utilisation ;
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  les manœuvres d'urgence que le système peut être amené à effectuer automatiquement ;
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  le niveau d'attention attendu de la part du conducteur sur son environnement de conduite lorsqu'un système de conduite est activé.

Le Gouvernement envoie ainsi un signal clair aux constructeurs : certains systèmes vont pouvoir être testés en situation réelle.

Mais n’allons pas trop vite en besogne… Cette expérimentation sera restreinte à la délégation de conduite pour le maintien dans la voie en situation d’embouteillage sur autoroute (ALKS Automated Lane Keeping System), uniquement sur des parcours et des zones prédéfinis. Quant au conducteur, pas question de s’accorder une petite sieste : il devra être « constamment en état et en position de répondre à une demande de reprise en main ».

Toujours est-il que ce décret constitue une avancée majeure pour les acteurs du transport routier automatisé et la France est un des premiers pays à prendre une telle initiative. D’autres systèmes sont actuellement à l’étude, mais ils ne seront autorisés qu’une fois faite la démonstration de leur sécurité. Il reviendra alors à des organismes qualifiés agréés de vérifier les réponses de ces systèmes lors des situations de circulation prévisibles sur les parcours envisagés. Quant aux infrastructures, elles seront sans doute repensées en conséquence.

Mais prudence pour l’instant, si vous souhaitez dormir ou travailler durant vos trajets… prenez plutôt le train !