Comment LeasePlan fait face à la crise du coronavirus

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Le coronavirus, ou covid-19, a mis notre monde et nos vies sens dessus dessous. Et il semble qu’il recommencera au moins une fois. Comment avons-nous fait face à cette crise jusqu’à présent ? Comment avons-nous essayé d’en atténuer les effets ? Et que pouvons-nous apprendre les uns des autres pour être mieux préparés la prochaine fois ?
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La nouvelle normalité

Et maintenant, quelle est la suite ? Johan Portier aimerait partager un conseil avec les autres entreprises : le retour à la normale ne doit pas se faire dans la précipitation. « Vouloir en revenir au plus vite à “la situation d’avant” n’a guère de sens. Nous nous dirigeons plutôt vers une “nouvelle normalité” – et il faudra prévoir le temps nécessaire. Nous sommes en train de cultiver de nouvelles habitudes. Avant la crise, nous nous demandions : combien de jours par semaine allons-nous autoriser le travail à domicile ? Aujourd’hui, la question est plutôt : combien de jours de travail au bureau allons-nous organiser ? Il est aussi capital d’interroger vos collaborateurs, car ce sont eux qui connaissent le mieux la situation. Ne confiez pas toutes les décisions à un comité de direction. Et n’oubliez pas de remercier vos collaborateurs pour les efforts qu’ils fournissent ! En tant qu’équipe de gestion, il est important de rester humble et de pouvoir admettre en toute honnêteté que vous n’avez pas toutes les réponses. Au contraire, de nombreuses réponses devront venir de l’organisation en elle-même. Mais il faut y accorder la place et le soutien nécessaires et ne pas avoir la prétention de gérer une crise mondiale à vous tout seul. En tant que chef d’entreprise, il n’est pas non plus interdit d’avouer que vous avez eu une journée difficile : cela marque un style de leadership plus authentique et plus ouvert. »

Pour LeasePlan, l’heure est au réalisme. À l’avenir, une nouvelle vague de coronavirus n’est pas improbable. Comment pouvons-nous nous y préparer ? Quelles compétences seront nécessaires ? Quel nouveau type de leadership s’impose et à quel niveau de l’entreprise se trouve-t-il ? Johan Portier commente : « Je vois des talents se manifester, des collaborateurs qui n’ont pas de fonction de manager prendre des initiatives de leadership : je veux tirer parti de ce potentiel. Pour moi, ce sont ces questions-là qui doivent actuellement retenir votre attention en tant que chef d’entreprise. Récemment, j’ai entendu un CEO de mes amis dire : “plus vite nous pourrons revenir au bureau, mieux ce sera”. Mais cette approche ne tiendra pas la route. L’un de mes mantras est de ne pas s’enliser dans le moment présent : au contraire, nous devons plus que jamais prendre du recul. Le plan de route ne peut pas être le même qu’avant la mi-mars ! Nous devons capitaliser sur les connaissances que nous avons acquises et nous fonder sur la situation actuelle. Car pour construire une organisation encore plus robuste qu’elle ne l’était et pour créer les conditions de survie à la crise suivante, l’on ne pourra pas suivre la même recette. Ce ne sera pas un exercice de copier-coller. »

Se préparer au confinement suivant

La Banque nationale de Belgique prédit une contraction de 8 % de l’économie belge en 2020. Le chiffre d’affaires des entreprises diminuera de 34 % en 2020 par rapport à 2019. « Le taux d’emploi va reculer de 7 à 9 %. Il y aura de nombreux chômeurs en plus. En tant qu’entreprise, vous ne pouvez pas ignorer cette situation. L’impact est trop grand pour rester passif. Plusieurs secteurs sont d’ores et déjà en train de se réinventer, comme l’horeca avec les services de livraison. Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, quel que soit leur secteur, doivent se préparer à mieux résister à un second confinement.

" Nous devons mettre tout en œuvre pour préparer notre économie et pour faire en sorte d’en sortir plus forts que nous l’étions. " En outre, la préparation psychologique est importante. « Tout le monde est humain. La technologie est là, elle fonctionne, mais nous n’avons pas encore toutes les réponses. Beaucoup de choses dépendent du contexte individuel : il y a des situations qui ne se contrôlent pas, comme les parents avec de jeunes enfants qui font face à la fermeture des écoles. Cela rend le travail à domicile plus stressant. Dans ce type de cas, il faut peut-être envisager de réduire le rythme. Mais en tant qu’employeur, vous ne pouvez évidemment pas tout résoudre. Il faut un équilibre au niveau individuel, c’est-à-dire que tout le monde devra se réinventer dans le contexte de la nouvelle normalité. »

Les entreprises doivent préserver un taux d’emploi maximal

La crise que nous connaissons a un coût important. « Rien n’est jamais gratuit. Et plus d’une génération devra payer le prix de cette crise. Mais la politique actuelle doit se détacher des préoccupations budgétaires pour accorder la priorité à la santé et à la sécurité. Nous sommes en train de tâtonner à la recherche d’un équilibre entre la sécurité et l’économie. Moyennant une reprise en mai, nous pourrons maintenir cet équilibre jusqu’au confinement suivant, s’il y en a un. Mais les entreprises doivent s’efforcer de préserver un taux d’emploi maximal : il y va de leur responsabilité sociale. De son côté, le gouvernement doit faciliter les crédits pour que les entreprises restent financièrement en mesure de jouer ce rôle social. Toutes les crises passent. Ne procédons pas à des coupes trop rapides aujourd’hui pour le regretter demain.

En même temps, il ne peut être question de se refiler la patate chaude. De nombreux secteurs verront leur rendement baisser dans la “société du mètre et demi”. Mon conseil : supportez les coûts un maximum et ne les répercutez pas, ou nous tomberons dans une spirale négative. Si demain, nous pouvons à nouveau aller au café, mais à condition de désinfecter la table et les chaises, les gérants pourront peut-être répercuter ces coûts sur les clients ; en revanche, dans d’autres secteurs, ils seront beaucoup moins compréhensifs. Et cela aura un impact sur le comportement des consommateurs et le rythme de la relance et de la reprise économique. »

" Il y a encore du pain sur la planche. Car il s’agit maintenant de préserver l’esprit de solidarité qui s’est créé. De faire en sorte que la reconnaissance, vis-à-vis des soins de santé mais aussi d’autres secteurs, demeure vivace… « Mais j’ai quelques craintes à ce sujet. Après tout, il est dans la nature humaine d’oublier et de passer à autre chose. Bien que nous devions garder nos distances, nous n’avons jamais été aussi proches les uns des autres. Malheureusement, il aura fallu un grand choc pour en arriver là. Quant à savoir si nous persisterons dans cet état d’esprit… Je ne suis pas très optimiste à cet égard. "

Johan PortierDirecteur Général LeasePlan Belgique
Publié le 6 mai 2020
6 mai 2020
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